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2018

Bon. J’avoue, je n’ai pas été bavard sur le net en 2017.  « Manque de participation » disaient mes bulletins, c’est comme ça. Mais ça ne m’empêche pas de suivre de loin, alors pour une fois, voilà un texte avec des vrais mots dedans.


Ode à la Bande Dessinée.


La bande dessinée en 2017, elle était chouette. Encore une fois.

Diversifiée et sur-vitaminée, la BD s’est encore multipliée à toute vitesse et j’adore ça.

J’adore ce chaos ambiant quand j’entre en librairie, devoir farfouiller dans les rayons à s’en tordre le cou, feuilleter ou questionner pour trouver un bon livre. J’adore être là, aujourd’hui, après tous les vieux classiques, après tous les nouveaux classiques, et avant tous les futurs classiques. Et j’adore lire, en mélangeant le tout, le bon, le moins bon, le vieux, le moins vieux, parce qu’on s’en fout, vive les histoires ! Et vive mon fauteuil de lecture aussi, un peu laid certes, mais fort confortable, surtout depuis que j’ai ajouté cette lampe à côté, vraiment, c’est parfait.

J’adore acheter des livres les yeux fermés, parce que je connais déjà le coup de crayon de la dessinatrice, la palette du coloriste, ou la finesse des scénaristes. Pourtant j’adore aussi découvrir des bons bouquins inattendus. Pourquoi ne pas aimer le dernier livre de cet auteur que j’avais casé dans les « pas pour moi » ? Je ne l’aurais pas lu il y a dix ans ce gars, mais bon sang il est bien, son dernier bouquin !

J’adore que toutes les conversations qui commencent par « De toute façon les adaptations de romans… », « De toute façon les reprises de personnages… », ou « De toute façon les BDs sur l’actualité… » finissent toujours par « Ha ! Sauf celle-là, et celle-ci, ho ! et celle-là ! »

J’adore voir à quel point la BD s’empare de tous les sujets dans un joyeux bordel et une immense liberté. Qu’avec The Ink Link, la BD peut mener dans une maternité en Afghanistan aussi bien que dans un foyer de jeunes à Lesquin, Pas-de-Calais.

J’adore rencontrer ces gens qui traquent les nouvelles lectrices et les nouveaux lecteurs dans tous les recoins du monde. J’adore voir des artistes se battre pour ce boulot. Pour être respectés. Pour vivre. Parce qu’on l’aime ce métier, merde. On se passionne - comme dit ma mère - pour tout, pour rien, même des  polémiques rikiki de petit microcosme microscopique. C’est moche, c’est beau, c’est vivant.
Vivant comme un collectif de créatrices qui se lève. On prendra bien une leçon ou deux sur les personnages féminins/masculins par la même occasion. C’est gratuit, ça mange pas de pain. Il est beau « l’Age d’or » de la BD, mais je préfère mon époque, merci.

J’adore aussi les réunions de crises scénaristiques avec les collègues pour s’en sortir, parce que misère, ce n’est pas si simple d’écrire et de découper une histoire ! Pis de les dessiner aussi, boudiou. Heureusement qu’il y a les originaux des autres, à passer à la loupe. Tous. Pour voir. Tiens ? Une expo de Dodier. PAF ! Dans la rétine !

Et pis surtout, j’adore en parler avec Louise, partout, tout le temps - des personnages, du découpage, du scénario, du fond, de la  forme, des ratés, des réussites – jusqu’à en avoir la tête orageuse et les oreilles trop cuites. « Blabla la BD » qu’elle résume.

J’y peux rien. La BD me rend curieux.
Alors l’idée, ça serait de le rester, et de vieillir attentif à tout. On ne sait jamais.

2017 est fini. On s’en fout. 2018 arrive.
Achetez, offrez, empruntez, piratez des BDs s’il le faut, mais lisez-en.
Parce que merde.
C’est chouette.



2017

En 2016, il y a eu plein de bons livres à lire, et la bonne nouvelle, c'est qu'il y en aura encore en 2017 ! Bonne année chers zamis !


/ ! \ AVIS AUX AUTEURS ET AUTRICES DE BD / ! \



http://auteursbdbelges.blogspot.be/
Avec Louise Joor, ça fait maintenant plus d'un an et demi qu'on travaille sur un site : Être Auteur ou Autrice de Bande Dessinée en Belgique, qui compilerait et répondrait à toutes les questions administratives, de gestions ou de négociations que se posent les auteurs de bande dessinée professionnels, et en particulier les jeunes qui se lancent.

Dans une profession de plus en plus précaire, nous constatons qu'il y a un vrai manque de connaissance sur le sujet, et que c'est parfois dramatique pour la situation des auteurs. Mieux s’informer, au-delà d’une nécessité personnelle pour chaque auteur, nous parait essentiel pour la survie et l’évolution de notre métier. En nous appuyant sur les nombreux travaux déjà existants sur le sujet, du SNAC BD, de la SCAM ou encore de la Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesses, nous avons donc créé le site que nous aurions aimé trouver à nos débuts.

Ce site est un outil, il se veut en évolution permanente et de nouvelles pages viendront s’ajouter en fonction de l’actualité.
Il concerne principalement les auteurs belges, notamment d’un point de vue administratif, mais certains sujets comme la négociation d’un contrat ou la gestion d’un conflit n’ont pas de frontière !

Un grand merci à toutes celles et ceux qui nous ont apporté leur aide durant la rédaction. Le faire nous a déjà beaucoup éclairés sur notre métier, nous espérons que sa lecture en aidera d’autres !

N’hésitez pas à partager/diffuser/proposer, il est là pour ça !




/ CONTACT \

Pour toutes questions, suggestions, propositions, une seule adresse : auteursbdbelges@gmail.com


Résilience - Case en chantier.

Aujourd'hui, c'est vendredi, et j'ai un peu de temps pour vous détailler la réalisation d'une case à bords perdus. Cette case  est extraite de la page 41 du tome 1 de Résilience, à paraître en 2017 aux éditions Casterman.



Là, fini, ça paraît facile, mais j'ai évidemment traversé moult tumultes et tempêtes pour parvenir au résultat final. Voici donc l'incroyable récit de mes turpitudes quotidiennes (vous me pardonnerez la qualité des photos, mais elles ont été prises sur le vif au péril de ma concentration, sous différentes lumières, à différents moments ou jours).

Tout d'abord, voici la magnifique version réalisé pour le découpage. On constate que l'idée du levé de soleil sur la cité est déjà là, mais que c'est bien la seule chose de correct qu'on trouve à ce stade.


Je dois donc partir de ce croquis moche pour en faire une belle case. Une case de ville, vue en plongée, bref l'horreur absolue. Après une demi-journée à trembler sur mon siège en me documentant fébrilement, j'ébauche une première version.

 
J'essaye d'aborder le décor dans son ensemble en traçant les différents volumes. Il me faut plus ou moins cinq minutes de recul pour comprendre que cette première tentative est carrément pourrie (et je reste poli). Je repars donc de zéro et gribouille un petit croquis dans le coin d'une feuille.


L'image me semble avoir plus de force, je peux donc me lancer en grand, j'ai du mal à tracer les grandes lignes alors j'attaque directement les détails du clocher en avant-plan.


Surtout, ne pas regarder l'ensemble, se concentrer sur les détails, une maison après l'autre pour éviter de se poser des questions / de se décourager / de tout envoyer à la poubelle.



Ca prend forme, j'ajoute les bords perdus "faits maison".




Et j'obtiens enfin un résultat qui me convient. On notera la propreté de la page, preuve que je ne lutte absolument pas en travaillant, et que tout me vient avec grâce et volupté (je me suis lavé environ 17 fois les mains à ce stade et chaque fois, j'ai l'impression de sortir de la mine de charbon).


ENTRACTE
Fin du crayonné, vous pouvez aller faire un tour, manger des chips lays et boire du coca-cola, ça vous détendra et ça donnera des sous à des gros connards. Merci.

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Deuxième acte : L'encrage !
Je vais pouvoir m'amuser un peu !

Je crois que certains auteurs encrent les arrières-plans en premier, commencent leur case à gauche pour ne pas salir la feuille avec leur main, c'est tout à fait respectable et méthodique. Personnellement je m'en fous et je commence par ce qui me fait envie, en l’occurrence le clocher.


 Et voilà un avant-plan tout beau tout noir !


 Yapluka faire le reste ! 
Maison après maison, en se levant de temps en temps pour ne pas finir bossu et scoliosé de partout.


 Ci-dessous, ça doit être la six ou septième maison, je m'amuse encore.



  Là, ça commence à tirer entre les omoplates...


 Mais ça se termine ! Une petite retouche de gouache blanche pour bien détacher le clocher de l'arrière-plan et le tour sera joué !


Et voilà. Pouf. Les doigts dans le nez.


Si vous avez de la chance, je posterai la version couleur !

En attendant, j'espère que c'était (un peu) intéressant à suivre. Je vous dis au revoir et za bientôt, mais je ne vous sers pas la main, elle est pleine de charbon, d'encre et de crottes de nez.

Le Révérend - Affiche 4.

La surprise de Noël pour les lecteurs du Révérend : )
Une petite affiche réalisée sur commande.


J'en profite pour faire un petit point sur la série qui n'aura décidément connu que des emmerdes.
Actuellement, les albums ne sont plus disponibles en librairie, le tome 1 est une nouvelle fois épuisé, et - une nouvelle fois - la réimpression se fait attendre. Le tome 2 semble indisponible depuis peu également, mais rien ne bouge...Je vous avoue que j'ai du mal à comprendre la logique éditoriale - si logique il y a - derrière tout ça.

Comme je n'ai aucune envie de travailler avec des gens incompétents dans ce beau métier, ça limite fortement les possibilités de suite...

Mais qui sait ? 

En attendant, je m'éclate sur Résilience et je vous mijote un petit quelque chose pour la nouvelle année. Rendez-vous en 2016 donc !

Auteur de BD, un métier d'avenir.


Une connerie pour le fun,
et mise à jour des dates de dédicaces : 

- 6 septembre, au Brussels Comics Festival (à Bruxelles donc).
- 10 et 11 octobre, au Festival BD Buc dans la région parisienne.
- 17 et 18 octobre, au salon du livre d'Albert en Picardie.
- 7 novembre à Bulles en Nord, festival de Lys-Les-Lannois.
- 28 et 29 novembre, au Festival de Bandes Dessinées de Rumes, à côté de Tournai.

J'y dédicacerai le Révérend et mon sketchbook.
Venez donc !

20ème Rendez-vous de la Bande Dessinée d'Amiens


J'aimerais vraiment vous dire tout le bien que je pense des Rendez-vous de la Bande Dessinée d'Amiens, de ses expos qui fracassent la rétine, ses rencontres, son ambiance, ses bénévoles et ses siestes au soleil, mais ça sonne maladroit sur mon clavier. Alors si vous n'avez pas eu la chance d'y être cette année, je vais simplement vous dire d'y aller l'an prochain. Parce que bordel, c'était bien.

Un immense merci à toutes celles et ceux qui font de cet évènement ce qu'il est !

Vis ma vie de jeune auteur...3/3

Suite des articles :

Dernier chapitre et conclusion d'une année 2014 compliquée...
Où j'en étais déjà ? Ha oui, octobre 2014, mon rendez-vous au festival Quai des Bulles à St-Malo pour présenter le projet Sunburn Kid.

Disons pour résumer que mon tiroir se rempli vite.

Plein de bonnes choses me dit-on, mais pas assez. J'essaye plusieurs éditeurs, ça ne prend pas vraiment non plus. L'un d'eux m'explique qu'il y a trop de choses dans mon histoire, que je suis entre le roman graphique, l'historique et même parfois l'humour. Je ne suis pas assez "identifiable" pour un libraire. J'aime pas beaucoup ce genre d'argument mais je le comprends. Et puis on me dit que c'est trop classique, un western de plus, c'est bien, mais pourquoi ? Quel intérêt ?

Ok. Sunburn Kid attendra son heure. Je n'ai pas perdu mon temps - on ne perd jamais son temps quand on bosse - je sais comment améliorer le projet pour développer d'avantage le pourquoi, mais on ne me fait pas confiance. Pas grave, ça viendra. 


Deuxième projet hors-course, j'en ai un troisième sous le coude qui semble intéresser l'éditeur que je rencontre à St-Malo. Ce n'est pas n'importe quel projet, mais ça, je vous en reparle dans une minute.

D'abord, je rentre du festival avec une petite crise existentielle carabinée.
Doutes...
 Colère !

Travail...

D'abord, je fais mes comptes et ce n'est pas bien glorieux, j'ai de quoi tenir jusque fin janvier 2015 si je fais quelques commandes au passage. C'est angoissant, mais il faut oublier les problèmes de fric et se concentrer sur le boulot à faire au jour le jour.

J'ai trois mois pour finir le tome 2 du Révérend, pour monter un dossier (le troisième de l'année donc) ET le signer. Beau programme. Je me replonge dans l'univers du Révérend et je fais tomber les dernières pages noir et blanc pour de bon. C'est une longue galère qui touche à sa fin, et j'en ressors surtout avec un grand sentiment de soulagement. Ne reste plus qu'à assurer une belle sortie et faire la promo !


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Bien. Et maintenant ?
Il faut que je vous parle du dernier projet de 2014, réalisé entre deux pages de western : Résilience.
 
En fait, cette histoire, je la cherche depuis pas mal d'années, et encore d'avantage depuis que L'Homme Sans Nom s'est fait massacrer à la tronçonneuse par le gentil scénariste à qui j'avais demandé un avis. Car son plus grand coup de hache portait sur le "propos" de mon scénario. 

On pourrait résumer (en gros) par "Si tu n'as rien à dire, ferme ta gueule."
Ce qui entraine les deux questions suivantes, bien plus emmerdantes :
"Qu'est-ce que j'ai à dire ?"
Et surtout "Comment le dire avec mes moyens ?"

Ce sont des questions qui me torturaient déjà, donc quand on tape dessus, ça fait mal.
C'est avec tout ça en tête que j'ai réalisé le découpage de Sunburn Kid et en improvisant au fil des pages, je cherchais des réponses, un moyen d'accorder mon dessin, mes goûts et mes idées (ça peut paraitre étrange dit comme ça, mais c'est ainsi.)


Finalement, Résilience est le résultat de toute cette cogitation. Le dossier part chez l'éditeur rencontré à St-Malo. C'est ma dernière cartouche en tant qu'auteur complet pour le moment. Si ça ne fonctionne pas, peut-être qu'il faudra que j'oublie un peu ma casquette de scénariste...Peut-être qu'il faudra que je fasse de la BD comme on fait un "boulot alimentaire" ce que je m'étais interdit jusque là.



On est fin décembre, juste avant les fêtes, après une dernière retouche sur le synopsis du projet, j'apprends la bonne nouvelle : Les éditions Casterman sont intéressées. On dirait bien que cette fois, c'est la bonne.





















Ça se concrétise en janvier, on discute, on s'accorde et arrive l'étape du
TERRIFIANT CONTRAT D’ÉDITION !!!

Oui, ça parait terrible comme ça, mais en fait, tout se passe bien. Pas besoin d'être un auteur d'expérience pour discuter un contrat. Il suffit d'être professionnel (et d'avoir le contrat commenté du SNAC sous la main, pour comprendre le jargon juridique).

2 Février 2015, après plus d'une année de galère, je signe donc pour le scénario et le dessin de Résilience, deux albums aux éditions Casterman. Voilà qui donne raison à mes choix artistiques bornés, je voulais raconter ma propre histoire, j'en ai chié, mais mes échecs étaient nécessaires pour recracher le scénario de Résilience. Et cette fois c'est parti !

Un beau happy end ? Mais non voyons, ce n'est que le commencement...

Restez dans le coin, va y avoir du nouveau.
Mais dans l'immédiat je vous laisse, j'ai une putain de BD à faire !











Vis ma vie de jeune auteur...2/3

Suite de l'article : Vis ma vie de jeune auteur...1/3

Après la désillusion de L'Homme Sans Nom commence une période de creux. Au cas où, j'envoie le projet à la Commission d'aide à la bande dessinée (en Belgique) pour avoir une bourse et pouvoir retravailler le scénario. On me répond que cette commission ne donne des bourses qu'à la Bande dessinée de "création". (- Ah ? Pardon je croyais que...non ?)

Selon eux, mon style est trop "commerciale" et il faut plutôt que je présente le projet aux maisons d'éditions. Sans blague ?

Passons. Je prends quelques semaines pour réaliser 5 planches du Révérend T2 même si la situation éditoriale et financière n'évolue pas (Les lecteurs veulent la suite, moi aussi, il faut bien s'y mettre). 


Puis, je dessine une histoire courte qui parait dans un sketchbook le 2 mai 2014 aux éditions FASM.  Une histoire au ton un peu plus humoristique et énervé qui me fait du bien.



Le sketchbook reprend également beaucoup de croquis et de recherches réalisés pour L'Homme Sans Nom, une belle manière de donner vie à un projet avorté.

Sketchbook que vous pouvez commander en cliquant ici
(pas cher, chic et bien rempli !)

Je fais également quelques essais sur des scénarios qu'on me propose, dans des registres parfois bien loin de ce que je fais habituellement.





Mais ça ne me convient pas. J'ai la malchance de dessiner avec les tripes (et non pour des motivations financières), si ça ne me fait pas vibrer, je n'y arrive pas.

A cela vient s'ajouter l'ambiance morose du milieu de la BD. En festival, quasi tous les auteurs sont d'accord: le métier va mal, la profession est en train de crever et la plupart des auteurs n'ont plus aucun avenir décent. Sur le net, ce n'est pas mieux, ça grogne et ça gueule, rien de mieux pour se motiver...

Mon premier pied dans l'univers de la BD se solde par la faillite de mon éditeur, à un moment où tout le monde semble d'accord pour dire que c'est la merde. Comment réagir à ça ? Monter un nouveau projet ?

J'apprends à ce moment là que le mot "projet" est le mot le plus utilisé dans les manuels de management en entreprises, alors qu'il y a quelques temps, le mot le plus utilisé dans ces manuels était "hiérarchie".

J'en ai marre de faire des "projets".
Un projet, ça se projette. Une histoire, ça se raconte.

J'entre donc dans une nouvelle phase du cycle infernal.
Phase 2 : La colère.


C'est une phase d'égoïsme et de rage où je décide d'envoyer le reste du monde se faire foutre pour me concentrer uniquement sur ce que j'aime : raconter des histoires.
J'arrête donc d'écrire des synopsis, car un synopsis ne vaut pas beaucoup plus qu'une promesse électorale. Je décide de storyboarder intégralement une histoire que j'ai écrite en 2011: Sunburn Kid.


Un western de 108 pages en petit format.


108 pages, c'est pas rien. Au début, j'espère réalisé le découpage en un mois mais je comprends vite que ça me prendra bien plus longtemps. Je me laisse une grande part d'improvisation, je cherche, j'essaye, j'avance et je me rappelle enfin pourquoi j'aime tant faire de la BD. C'est la dernière étape du cyle.

Phase 3 : L'amour du travail.
(oui, c'est beau.)


Je suis fait pour ça, voilà pourquoi je me lève chaque matin.
Faire de la BD n'est pas mon rêve, non, c'est mon métier.

Trois extraits du découpage :



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Finalement, réaliser l'intégralité du découpage m'aura pris plus de trois mois. Heureusement, entre-temps l'éditeur du Révérend a été racheté et le nouvel éditeur me règle toutes les dettes en cours. Une bouffée d'air qui ne fait pas de mal. Et mener à bien cette histoire (et non pas ce projet) m'enlève un poids.

Arrive déjà le festival Quai des Bulles à Saint-Malo, on est en octobre, l'année passe et toujours aucun contrat en poche... J'imprime donc mon découpage et je vais gaiement voir les éditeurs avec une histoire sous le bras. J'ai un rendez-vous programmé, c'est bien ça, les rendez-vous.

Non ?




- Vis ma vie de jeune auteur -
La suite au prochain épisode : ici.